Nous avons rouler au pas
Comme les troupes du Cid, nous étions peu nombreux au départ mais à l’arrivée nous nous sommes retrouvés des milliers.
Prêts à la lutte… Prêts à bouter hors de nos routes des mesures iniques.
Notre foi dans l’action paraît totale et inébranlable. Il ne s’agit pas là d’un mouvement de trublions, mais d’une mobilisation pour notre sécurité et contre la bêtise chronique de ceux qui pensent, soi disant, agir pour notre bien.
A Paris comme dans toute la France, les motards ont, samedi dernier, répondu présent à l’appel de la FFMC.
Nous avons occupé la chaussée… Nous avons rouler au pas pour laisser à nos gouvernants le temps de nous comprendre. Mais sans doute, il nous faudra poursuivre. Car si nos dirigeants comprennent vite, il faut leur expliquer longtemps.
Pour l’Ile-de-France, le rassemblement se situe sur l’esplanade face au château de Vincennes. Vêtu de chasuble fluo, le comité d’accueil des motards en colère canalise la horde casquée dans une ambiance bon enfant.
Des affiches et des autocollants indiquent clairement la nature des revendications.
Nous… nous jouons franc-jeu. Pour sa part, l’Etat se contente de gonfler ses muscles en aérant et alignant ses CRS.
Cela ne nous impressionne guère. D’autant que finalement, ils nous aident à mieux circuler en prenant la flotte, au garde à vous, et sans tenue de pluie.
Le gouvernement ne respecte même pas ceux qui se mettent à son service.
Dans la capitale, nous ne sommes qu’entre nous. Mais en province de nombreux automobilistes ont rejoint les motards dans la lutte. Dans leur majorité, les “caisseux” savent très bien que la sécurité sur la route nous concerne tous.
Et si en région parisienne la solidarité ne semble pas encore de mise, c’est sans doute parce que, pris sans cesse dans les embouteillages, les conducteurs de quatre-roues se la jouent chacun pour soi en s’engueulant sans cesse.
Le deux-roues motorisé apparaît ici comme une solution. Ailleurs aussi d’ailleurs… avec la passion en plus.
Dominique
